Dernière mise à jour : 3 mars 2022
Je vous préviens d’avance, cet article va être long, très long. Et beaucoup plus personnel que d’habitude. Un peu à l’image de l’année dernière, j’ai besoin de me retourner sur l’année passée, celle qui a commencé, et les projets à venir. J’ai tellement de choses à vous dire !
Quand tout le monde publie un bilan en décembre ou janvier, vous devez vous interroger sur ce timing étrange. Faire un bilan en mai !!!! C’est vraiment n’importe quoi, non ? Pour être honnête, j’avais commencé à l’écrire au tout début de l’année… Avant que je me fasse attraper par le mal des temps modernes qui m’a privée de toute forme de communication pendant quelques temps… Le burn out.
Car oui c’est comme ça que j’ai commencé 2019. Au fond d’un gouffre envahi par le brouillard, dont la sortie me paraissait hors d’atteinte, où les mots avaient disparu et laissé uniquement place au silence, les rires aux larmes, la sérénité aux doutes et aux crises d’angoisse. J’avais trouvé le job quasi rêvé, et pourtant, plus rien n’avait de sens. Je ne comprenais plus ce que je faisais là, j’avais perdu mes objectifs de vue, je me retrouvais enfermée dans un bureau entourée de mauvaises ondes, mon corps se desséchant peu à peu comme un vieux bout de pain rassis, et mon cerveau finissant par bugguer, dépassé par les évènements, submergé par les émotions contradictoires et les réflexions stériles. Et ce matin où je n’ai plus été capable d’aller travailler… Cette période n’a pas duré longtemps, pourtant elle m’a semblé durer une éternité. Si j’ai réussi à relever la tête, c’est parce que je suis bien entourée et que j’ai pu prendre la décision qui s’imposait : tout quitter, encore une fois.
Au moment où j’écris ces lignes, je suis dans le sud de l’Italie, où j’ai établi mes quartiers pour la semaine. Je vois de mon bureau temporaire le bleu turquoise de la mer adriatique, et travaille, bercée par le son des vagues qui viennent s’écraser régulièrement sur les rochers. Une chose est sûre, c’est que je suis à nouveau là, je vais mieux, j’ai repris le cap de ma vie, avec des rêves et des projets plein la tête, dont je vais vous parler aujourd’hui, enfin en partie.
Mais d’abord, faisons le point sur l’année passée.
2018, en route vers le grand chaos
D’un voyage marquant à un autre avorté
L’année passée a donc été compliquée sur de nombreux points. J’en suis sortie secouée, éprouvée, avec de nombreuses interrogations et peurs pour l’avenir. Elle avait commencé avec ces quelques jours en territoire palestinien qui avaient semé le doute quant à mon statut de voyageuse et surtout sur mon rôle en tant que blogueuse voyage. Je vous en parlais déjà dans mon bilan précédent.
Puis je m’envolais pour un road-trip canado-américain, afin d’activer mon PVT, séjour écourté pour petits soucis physiques, pas graves mais contraignants : je devais à nouveau me faire opérer et rester à Paris pour une nouvelle phase de rééducation. Satané genou ! J’en ai profité également pour faire un saut à Bogota pour voir une amie avec qui j’ai créé une boutique de vêtements en ligne. Ce fut un relatif échec, faute de temps et d’investissement personnel de notre part. Mais toute expérience est bonne à prendre, j’ai appris beaucoup sur le commerce en ligne, une nouvelle corde à mon arc !
Une reprise du boulot difficile
Rattrapée par la réalité financière, à mon retour de Colombie, j’ai replongé dans la vie active. Après presque deux ans de voyage et un an de blogging, je décrochais, à 37 ans, mon tout 1er CDI, vous vous rendez compte ?!! Wahou !!! Sauf que moi c’est le vague à l’âme que je l’ai signé. D’abord pour un poste de chargée de projet digital, puis de chargée de communication numérique dans l’environnement. Le poste rêvé pour moi… sur le papier ! Car je ne vous fais pas de dessin, vous devinez que ça ne s’est pas très bien passé… Voire vraiment mal !
De rencontres enrichissantes à de nouvelles amitiés sincères
Mais il n’y a pas eu que du négatif dans tout ça, loin de là ! L’année a encore été ponctuée de très belles rencontres. Le hasard ayant mis quelqu’un de spécial sur ma route, j’ai vécu cette période de sédentarisation forcée de manière positive, au point que ça en était devenu un choix et non une situation subie. J’étais enfin heureuse d’être à Paris, j’avais un bon job, mes amis et quelqu’un pour partager mon quotidien. Que demander de plus ?! Repartir ne faisait pas partie des options à ce moment là.
En avril, je participais pour la 2nde fois au Salon des blogueurs de voyage à Millau. Un événement annuel que je ne veux louper sous aucun prétexte. Car j’ai l’impression d’y avoir trouvé ma 2e famille. Celle qui comprend mes désirs de liberté, mon incapacité à entrer dans un moule devenu trop étroit pour moi. J’y ai aussi rencontré des amis dont le soutien m’est plus que précieux, des mentors, des modèles, des personnes inspirantes, dont j’admire et respecte profondément le travail et la philosophie, des personnes créatives qui me prouvent au quotidien que l’on peut vivre différemment, simplement, si l’on s’en donne les moyens.
Des voyages entre destinations proches et micro-aventures
Côté voyage, le salon m’a donné l’opportunité de nouer quelques partenariats intéressants. En juin, je partais à Gand, avec mon amie blogueuse Marelune, où nous avons constitué un duo de choc à Pop in the City, un raid urbain féminin qui permet de découvrir une ville en réalisant des défis. Quelle partie de rire ! J’enchaînais ensuite par un long week-end à Naples et la splendide côte cilentana puis partais découvrir les merveilles de la Sardaigne pour un voyage éco-responsable dans l’ouest de l’île.
Entre deux jobs, je m’accordais 10 jours de vraies vacances et de déconnexion dans le sud-ouest marocain, séjour qui m’a permis de renouer avec ce fabuleux pays. Car mon expérience marocaine se résumait à la visite de Marrakech des années auparavant, expérience que j’avais détestée au point de m’être fait la promesse de ne jamais y retourner.
En août, j’étais invitée par le Secours Populaire, à passer une journée à Cabourg, pour mettre en avant leur belle initiative annuelle : la journée des Oubliés des Vacances. Tous les ans, le Secours Populaire emmène des enfants qui ne partent jamais en vacances, voir la mer. Je n’ai pas réfléchi une seule seconde à cette proposition, tant mettre ma modeste influence au service d’une cause comme celle-ci me tient à coeur. Voir tous ces sourires innocents d’enfants qui s’amusaient gaiement les pieds dans l’eau m’a mis du baume au coeur et m’a rappelé aussi la chance qui est la mienne de faire ce que je fais aujourd’hui.
En octobre, je découvrais pour la 1ère fois l’Ardèche, région qui m’a totalement conquise pour ses splendides couleurs automnales, ses villages hors du temps et son accueil inégalable. C’était aussi l’occasion pour moi de faire mon baptême de parapente !
Je retournais également deux fois à Marseille, une de mes villes de cœur en France, dont je ne me lasse jamais.
Le blog : une croissance exponentielle et une part importante de ma vie
Concernant le blog, la reprise du boulot m’a empêchée d’écrire autant que je l’aurais voulu et m’a menée à des journées de fou pour essayer de maintenir le cap. Je n’ai publié en tout que 11 articles en 2018, ce qui est peu comparé à la trentaine de l’année précédente. Cependant, j’ai été récompensée de mes efforts passés, puisque vous avez été plus du double à me lire par rapport à 2017, et le nombre de pages lues l’année dernière s’est élevé à + de 132.000 ! C’est encore peu, je me considère toujours comme une « baby blogueuse », mais quand je regarde deux ans en arrière, j’étais à 3.500 pages ! Alors oui, je suis contente, car les nombreuses heures passées derrière cet écran, soirs et week-ends inclus, commencent à payer (pas financièrement einh, ça c’est autre histoire !)
Comme en 2017, le top 3 des articles les plus lus en 2018 sont ceux sur l’Iran, avec près de 31.000 vues. Vous êtes beaucoup à vouloir y aller et à m’écrire sur le sujet, alors surtout n’oubliez pas de me laisser des commentaires à votre retour pour me faire part de vos impressions et expériences. Votre participation m’est précieuse et c’est tout ce qui fait la richesse d’un blog : échanger avec vous et mettre les articles à jour par la même occasion. D’ailleurs, j’aime énormément ces amitiés virtuelles qui se sont créées dans le temps. Vos messages de soutien ici et sur les réseaux sociaux font tellement chaud au cœur !
Concernant les réseaux sociaux, vous êtes paradoxalement de plus en plus nombreux à me suivre et pourtant, mon absence de ces derniers mois a provoqué l’impitoyable algorithme Facebook/Instagram et m’a fait perdre beaucoup en visibilité. Je suis triste que vous voyiez de moins en moins mes publications !!! Mais ce n’est pas grave, je ne veux pas rentrer dans cette guerre du reach et du like, je préfère me concentrer sur le contenu du blog, et sur la qualité de mes photos, même si bien évidemment j’adore les partager avec vous et continuerai à le faire encore et toujours. Tant pis si Instagram n’aime pas mon rythme irrégulier.
Il paraît que je devrais me montrer un peu plus face à la caméra pour créer ou maintenir le lien avec vous. Je vous assure, ce n’est pas contre vous si je ne le fais pas ou si peu. C’est vraiment que j’ai horreur de ça ! Alors je préfère continuer à communiquer à ma façon, en écrivant ou en postant des photos. Ca crée peut-être moins d’engagement, mais à quoi bon aller contre sa propre nature ? Je ne dis pas que je ne le ferai jamais, mais à chaque fois que j’essaie, je trouve le résultat catastrophique. Etre devant une caméra n’a jamais été mon truc, ça c’est sûr ! Et là, j’ai tout donné et cherché dans le fin fond de mes dossiers pour trouver quelques photos de moi. C’est vraiment tout ce que j’ai!
Et alors 2019 : à l’aube d’un nouveau départ ?
L’année est déjà bien entamée mais elle s’annonce folle. Car après quelques mois passés à me reconstruire, à renouer avec mes rêves et envies, je crois que je peux le dire : je compte bel et bien reprendre la route ! Je suis sûre que ça n’étonne personne et que ceux qui me suivent depuis longtemps s’y attendaient. Mais cette fois, c’est annoncé !
3 ans depuis mon retour de tour du monde
Facebook me l’a rappelé il y a quelques jours, ça fait exactement trois ans que je suis rentrée de mon tour du monde. J’ai l’impression que c’était hier. Je n’ai jamais écrit de bilan suite à ce voyage au long cours. Peut-être n’avais-je pas totalement envie de tourner la page ? Toujours est-il qu’après 15 mois sur les routes, à dormir en dortoir, à ne jamais rester plus de 3 jours au même endroit, à vivre mon aventure à 100 à l’heure dans le but de réaliser cet objectif ultime qu’était de faire le tour de la planète, une pause s’imposait. J’avais besoin de revenir à une vie stable, posée, de retrouver un peu de confort, mes amis, la famille. Me remettre écrire sur le blog aussi, ce dont j’ai été incapable pendant le voyage, trop consciente que le temps passait bien trop vite pour me permettre de passer de longues heures sur l’ordinateur.
Même si je ne pensais pas que la vie parisienne m’attraperait aussi longtemps, je ne regrette rien. Cette période m’a apporté tout ce dont j’avais besoin à ce moment : la stabilité, des amis, nouveaux ou anciens, mais ô combien précieux, de nouvelles compétences avec une certification en stratégie digitale, un genou tout neuf, et le renflouement du compte en banque que m’a permis mon salaire plutôt correct de l’année dernière.
Alors pourquoi partir à nouveau ?
« Au premier voyage, on découvre. Au second, on s’enrichit », proverbe touareg.
Tout est dit dans ce proverbe. Quand je suis partie en 2015, j’avais besoin d’un break, de faire une longue pause où je vivrais à 250%. J’avais soif de découvertes, et de sensations fortes. Ce voyage était une quête de liberté, mais je voulais juste kiffer ma vie et profiter de chaque instant. J’avais le temps car plus de boulot, un budget conséquent, et cette envie inexplicable de parcourir le monde, de découvrir ces pays que j’avais tant de fois rêvés. Ce 1er long voyage était également une quête de moi-même, un apprentissage, un moyen d’affiner mes goûts, mes envies, d’apprendre à me connaître tout simplement. J’avais aussi ce besoin de me prouver à moi-même que j’étais capable de partir longtemps, seule. C’était un véritable challenge à l’époque.
Cette fois-ci, les choses ont changé. Je reste curieuse bien sûr, il y a encore de nombreux pays que j’aimerais découvrir, notamment l’Amérique centrale. Mais ce n’est pas le but de ce nouveau départ. Je n’ai plus besoin de faire mes preuves en tant que voyageuse, je sais voyager seule et je suis capable de tout lâcher pour ça. J’ai largement dépassé cette phase d’apprentissage du voyage au long cours où l’on veut tout optimiser, où l’on se laisse peu le droit à l’erreur, où l’on se met une pression inimaginable pour réussir à atteindre ses objectifs.
Cette fois, je veux un voyage plus lent, à travailler, à apprendre, à prendre mon temps, sans cette peur du temps qui passe trop vite et cette obligation de rentrer. M’enrichir de nouvelles compétences, mettre les miennes au profit de mon business… La pression ne sera plus sur le voyage en lui-même avec l’objectif de voir le plus de choses possible, mais se reportera sur ce que je vais faire pour vivre et gagner de l’argent en route. Ce sera ça ma nouvelle préoccupation.
Le slow travel, où l’art d’apprécier la vie sur la route
Car je ne pars pas avec le même budget que la dernière fois, loin s’en faut. Il me faudra donc trouver un équilibre entre voyage et travail au fil des mois. J’ai conscience que la tâche va être difficile. J’ai peur bien évidemment, car je ne sais pas de quoi les prochains mois seront faits. Au-delà d’un nouveau voyage, c’est plus un mode de vie différent que je recherche : vivre et travailler où bon me semble, ne plus avoir de chez moi, mais me sentir un peu partout comme à la maison, avoir le minimum et me défaire de ce besoin absolu de posséder, trouver la richesse ailleurs que dans le bien matériel. Mon 1er voyage m’avait appris cette humilité, et pourtant on reprend vite les mauvaises habitudes de nos sociétés occidentalisées. Trouverai-je des petits boulots, des missions de volontariat ? Ferai-je partie de la catégorie des travailleurs en ligne, celle des nomades digitaux ? Je n’en sais rien encore ! L’indépendance géographique est ce à quoi j’aspire depuis longtemps. La route va être longue pour y arriver, surtout que j’ai beau avoir des compétences, s’il y a bien un domaine où je suis vraiment nulle, c’est le business ! Je ne sais pas du tout me vendre, et pourtant il va bien falloir que j’apprenne un jour, si je veux être totalement indépendante.
Le slow travel, pour concilier voyage et environnement
Le slow travel est aussi pour moi une façon de me rapprocher encore plus de mes convictions écologiques. Comme vous le savez, j’ai travaillé des années dans le traitement des déchets, puis récemment quelques mois dans la qualité de l’air. Je suis donc sensibilisée depuis bien longtemps aux diverses problématiques environnementales, à celle de la réduction des déchets, du recyclage, du plastique et de notre société de sur-consommation. Je fais attention à ma façon de consommer, d’acheter, même si je suis encore loin d’être exemplaire et que j’ai encore plein d’actions quotidiennes à mettre en oeuvre, comme faire mes propres produits ménagers par exemple ! Je vais depuis longtemps faire les courses avec mon sac à dos, n’achète (presque) jamais d’eau en bouteille car je me balade avec une gourde, n’ai pas attendu les lois pour refuser tout couvert, verre, paille, sac en plastique dans les restaurants et supermarchés, évite tout ce qui est jetable à usage unique, je me suis remise au savon solide plutôt qu’au gel douche, et j’ai même arrêté depuis quelques mois de manger de la viande.
Mais ce n’est que plus récemment, que j’ai commencé à réfléchir à l’impact du voyageur sur la planète. On en parle beaucoup entre blogueurs et je suis ravie que ces préoccupations environnementales arrivent sur le devant de la scène. Pendant mon tour du monde déjà, j’ai fait énormément attention à ne pas prendre l’avion quand je le pouvais, je voulais privilégier au maximum des moyens de transport plus propres, même si j’ai conscience que prendre un bus asiatique tous les deux jours n’est pas non plus l’idéal en terme d’environnement. J’ai traversé toute l’Amérique du Sud, de la Patagonie au nord de la Colombie, en bus. Mais je n’avais jamais calculé mon bilan carbone jusque là. Depuis que je l’ai fait, je vous avoue que je ne vois plus les choses de la même façon ! J’ai encore beaucoup d’efforts à faire pour réduire mon empreinte écologique. Alors certes, je ne vais pas m’arrêter de voyager pour autant, je ne vais pas tomber dans une sorte d’auto-culpabilisation permanente m’empêchant de vivre mes rêves. C’est un fait que je ne peux nier : l’activité humaine pollue et voyager aussi ! Mais essayer de trouver des solutions alternatives dès que c’est possible fait partie de mes objectifs. Voyager et consommer en toute conscience et responsabilité… Peut-être moins, plus lentement, mais mieux.
L’entrepreneuriat pour vivre de ce qui m’anime
Le but de tout ça à terme est bien celui de l’entrepreneuriat. Ca me titille depuis bien trop longtemps pour ne pas essayer. Et la période récente m’a fait prendre conscience que je n’étais peut-être vraiment plus faite pour travailler pour quelqu’un d’autre, pour le moment en tout cas. Etre mon propre patron, quitte à travailler dix fois plus que les autres, ne me fait pas peur. Aujourd’hui j’ai plus que tout envie de me laisser une chance de faire ce que j’aime le plus au monde : voyager, écrire, photographier. Vivre de mots et d’images… Cela va paraître utopique à certains. Trop difficile. Inaccessible. Mais on n’a rien sans rien, alors je préfère tenter plutôt que de rester avec mes rêves qui finiront un jour par se transformer en frustrations.
La photo, un nouvel objectif ?
Il n’y a pas de jeu de mot dans ce titre c’est promis! Même si au fond oui, il est à double sens. J’ai un rapport à la photo un peu particulier. Elle a toujours été là, pas loin de moi. J’ai eu mon 1er appareil photo à 10 ans. A 16 ans, je mitraillais déjà tout avec l’argentique de mon père. Ca fait désormais 10 ans que j’ai un réflex. Depuis peu, elle est devenue comme une évidence, avec l’envie de franchir un nouveau cap. Même si je n’ai pas fait d’école de photo et que j’ai encore tellement de choses à apprendre pour pouvoir prétendre un jour être photographe, c’est vers ça que je veux tendre, en partie du moins. Quand je regarde mes photos d’il y a 10 ans, je souris. Elles n’ont vraiment rien à voir avec ce que je fais maintenant. J’ai évolué, c’est sûr, à mon rythme.
L’une de mes résolutions de l’année est donc de renouveler mon matériel pour passer à des gammes plus professionnelles et continuer cette progression. Car je n’ai jamais été aussi heureuse qu’en partant me balader dans la nature, avec pour seule compagnie mon appareil.
En route vers la vie rêvée?
Attention, quand je dis que je repars, ce n’est pas en vacances, loin de là! Je vais vraiment travailler dur, même si ce ne sera pas enfermée dans un bureau. Je sais que certaines personnes ont du mal à le comprendre. Si je repars c’est pour me donner les moyens de vivre la vie dont je rêve.
Et quand je relis la bucket list que j’avais publiée ici il y a deux ans, cet objectif en faisait déjà partie. Comme quoi je reste assez cohérente ! Ce voyage est le moyen d’aller cocher quelques cases de plus, plutôt que de m’endormir ici dans une vie qui ne me correspond pas. Je ne sais pas pour combien de temps ce sera. Peut-être serai-je lassée au bout de six mois et n’aurai qu’une envie, rentrer à la maison, en France, pour me poser et retrouver du travail. Qui sait ?! Je ne le vivrai pas comme un échec car au moins j’aurais essayé de faire ce qui me ressemble, au lieu d’essayer de ressembler à ce que la société m’impose.
Car la sédentarisation, le retour à une vie que d’autres qualifieraient de « normale », a beau m’avoir menée droit dans un mur, j’y vois du positif dans tout ça. Peut-être était-ce la claque qu’il me fallait pour me remettre à rêver d’une vie différente possible? Peut-être était-ce le déclic pour prendre conscience et accepter que ma vie ne serait plus jamais la même qu’avant mon tour du monde? Car je suis différente désormais, je sais qu’il y a d’autres options que ce qu’on a toujours voulu me faire croire.
Je ne sais pas vous, mais moi conduire sur l’autoroute m’a toujours ennuyée profondément. J’ai toujours préféré les petites routes de montagne, avec leurs virages en épingles et le vide en contrebas ! C’est comme ça que je conçois ma vie : comme une longue route, faite de virages, de montées et descentes, d’accélérations et de ralentissements et parfois de demi-tours quand je me trompe de chemin…
Une chose est certaine aujourd’hui, je peux regarder avec satisfaction mon pied. Le gauche. Il y a trois ans, alors que je vivais mon dernier jour de tour du monde, j’entrais dans un petit salon de la Havane pour le faire tatouer de cette phrase qui résonne en moi : « Vivir libre ». Et ça me rend tellement heureuse !
9 Comments
Superbe article, j’aime ta façon d’écrire et de décrire ces dernières années. Se poser faire le point pour mieux repartir quelle bonne idée. Je suis ravie d’avoir passé quelques jours avec toi au wat et j’espère t’y revoir l’an prochain. Contente que tu ai trouvé à nouveau ce qui t’anime et que tu fasses ce que tu peux pour le mettre en œuvre.
Oh merci Cindy! Moi aussi ce fut un plaisir de t’avoir comme colloc d’un soir. En espérant que nos routes se recroisent souvent. Des bises.
Je t’aime
Bisous sis ❤️
Magnifique article sincère et émouvant. De tout cœur avec toi dans ces nouvelles aventures ❤️
Merci ma belle, t’es adorable! Hâte de te revoir ❤️
Coucou ma belle,
C’est un très beau bilan, très bien écrit. Comme tu le dis, la vie serait bien moins intéressante si l’on ne devait suivre qu’une ligne droite.
Je te souhaite une très belle année 2019, je suis sûre qu’elle sera aussi intéressante, voire sans doute plus que 2018. Je pense fort à toi!
Merci ma poulette! T’es adorable. Et tu sais que tu fais partie des personnes auxquelles j’ai pensé très fort en l’écrivant. Je suis heureuse de te compter parmi mes amies, sache le. ❤️
Right back at you 🙂