Dernière mise à jour : 31 mai 2023
Il y a 5 ans aujourd’hui, je m’envolais direction Bangkok, la gorge nouée de quitter mes proches et ma zone de confort, mais avec cette certitude ancrée que je faisais le bon choix et allais vivre l’expérience d’une vie…Un tour du monde! Je savais alors que ma vie ne serait plus jamais la même, mais de là à anticiper le chaos qui suivrait… Était-ce une parenthèse enchantée ? La fin d’un cycle ? Ou bien le début d’une nouvelle ère, faite d’interrogations, de doutes et de remises en cause sur le sens à donner à l’existence ? Une chose est sûre, même si j’ai été tentée de reprendre une vie « normale » après cette belle aventure, ma vision du monde et mon rapport aux autres ont changé. Mes envies et façons de voyager également. Partie en quête de sens, celle-ci s’est bel et bien prolongée cette année…
Une année en quête de sens
Début janvier, je recevais un message me souhaitant une année faite « de toujours plus de voyages ». Ce message partait d’un bon sentiment et pourtant il m’a heurtée. Oui je me rends compte à quel point je suis différente aujourd’hui. Peut-on vraiment voyager encore sans limites en 2020 ? Quel doit être mon rôle de blogueuse ? Dois-je vraiment encourager les gens à partir à leur tour alors que l’urgence climatique me stresse de plus en plus et me fait regarder la voyageuse que j’étais de manière différente ? Quel est le sens de tous ces voyages? Autant de questionnements et de sources d’angoisse qui rôdent quotidiennement dans mon esprit.
Certes je suis une voyageuse dans l’âme. C’est toute l’essence de ce blog. Cela fait 19 ans que je voyage dès que possible, parcours le monde à la découverte des splendeurs de notre planète. J’ai vu des choses magnifiques, vécu des expériences inoubliables, rencontré des gens incroyables à la bonté inestimable. Cela m’a apporté humilité et compassion, m’a ouvert l’esprit et le cœur en grand, m’a fait apprendre à profiter des petits plaisirs simples de la vie. Je ne regrette évidemment rien et ne me permettrais jamais de faire la morale à qui aurait envie de s’envoler demain à la découverte de contrées inconnues. Comment pourrais-je après en avoir autant profité ? Mais ne suis-je que cela ? Être réduite à la seule catégorie de « voyageuse » alors que mes préoccupations au quotidien sont bien autres… J’avoue toucher un peu du doigt les limites du blog et des réseaux sociaux sur lesquels nous aimons montrer la vie rêvée, j’en reparle plus loin. Mais soyons honnêtes, mon quotidien depuis mon retour de tour du monde est bien différent de l’image que je semble renvoyer parfois à certains, qui ne voient que la partie émergée de l’iceberg. La liberté, la belle vie, c’est bien, oui mais…
Alors voilà, pour fêter l’anniversaire de mon départ en tour du monde, cette date que je célèbre chaque année en silence, j’ai décidé aujourd’hui de faire le point, me retourner sur ces années passées, de vous parler de l’année écoulée, du blog, de mon rapport compliqué aux réseaux sociaux, de vous faire part de mes questionnements, de ma quête de sens, et peut-être vous éclairer sur mes projets et envies à venir…
MON BILAN 2019 : entre burn out, quête de sens et slow travel
Un BURN OUT, ET LE DEBUT DU RENOUVEAU
Vous savez déjà que l’année passée a été chaotique. Faite de hauts et de bas, de doutes et remises en cause, de réflexions. Je vous parlais dans mon précédent bilan du burn out qui a peut-être été le point de départ d’un changement radical de vie. J’ai l’impression de m’en sortir tout juste aujourd’hui. Je commence enfin à pouvoir en parler, à l’affronter même si ce n’est pas toujours évident. Ça m’a pris du temps. Il m’a fallu faire preuve de patience, d’acceptation, de courage et d’énergie. Mais aujourd’hui regarder en arrière devient enfin possible. Ce que j’ai vécu a été violent psychologiquement, et le fantôme de cette période n’est jamais loin car désormais je vis avec la conscience que ça n’arrive pas qu’aux autres. J’ai passé mon année, et mes droits au chômage de ce fait, à tenter de me reconstruire, à aller de l’avant, à me redéfinir. C’est toujours en cours d’ailleurs. Mais aussi difficile la situation fût-elle, ce burn out m’a permis d’explorer de nouvelles pistes, de prendre du recul sur beaucoup de choses, de me remettre en question en profondeur et d’entamer ce que je peux peut-être considérer comme le plus beau des voyages… Le voyage intérieur !
MON BILAN VOYAGES 2019
En 2019, j’ai l’impression d’avoir peu voyagé. Les jours passés à Paris me paraissent beaucoup trop nombreux par rapport à ce que je voudrais… Pourtant, si je regarde de plus près, rares sont les mois où je ne suis pas partie du tout… Mais je voyage désormais moins loin, avec beaucoup plus de week-ends en France ou en Europe, et de longs trajets en bus et train pour éviter de prendre l’avion.
En janvier, alors que je me trouvais au fond du seau, c’est à Copenhague que je m’envolais, pour un week-end entre copines. Bon j’étais en mode zombie, il faut le dire ! Mais l’air vivifiant de la capitale danoise et la bonne énergie m’entourant a été une 1ère étape pour tenter de reprendre mes esprits. De Copenhague, je suis partie en solo découvrir la jolie ville de Valencia en Espagne pour un week-end mer et soleil en plein hiver, histoire de me ressourcer.
En avril, je retrouvais l’évènement que j’attends chaque année avec impatience : le Salon des blogueurs de voyages qui avait lieu à Lille. Je suis rentrée assez mitigée de ce salon, un peu moins inspirée qu’à l’accoutumée, peut-être un peu déçue par cette version lilloise bien un cran en-dessous de l’édition aveyronnaise précédente. Mais heureusement que les cops étaient là pour partager avec moi leur bonne énergie et leurs rires. C’est à peu près le seul intérêt que j’y ai trouvé…
En mai, je partais seule vivre la dolce vità dans le sud de l’Italie. Ce voyage, mêlant repos, lecture, balades et boulot, a été le début d’une renaissance pour moi. Travailler au bord de la mer, une vraie source de régénérescence. Le bonheur à l’italienne quoi! Je retrouvais ensuite une amie de tour du monde dans les Alpes italiennes, au bord du lac d’Iseo avant de remonter à Paris, en bus.
A lire : Où aller en Italie ? Le top 10 de mes destinations préférées!
En juin, je participais à l’un des évènements les plus fun et intenses qu’il m’ait été donné de vivre : la Madjacques. Embarquée dans cette aventure folle par la flamboyante Klervi du blog Strawberryblonde, je me suis lancée à corps perdu dans cette course en autostop, direction Chéniers dans la Creuse ! Un grand moment de rire et d’aventures, notamment avec le festival déjanté qui nous attendait à l’arrivée. Il faut le vivre au moins une fois dans sa vie pour y croire.
Et puis dans la Creuse, alors que ma décision de repartir pour une durée indéfinie à l’autre bout du monde était prise, un p’tit caillou inattendu a été semé sur ma route tel le petit Poucet qui sème des graines pour retrouver son chemin. Qui sait si ce n’est pas celui dont j’avais besoin pour trouver le mien ? Un évènement qui m’a définitivement faite renoncer à mon PVT au Canada… C’est sans regret que j’ai pris la décision de ne pas repartir loin et surtout seule. L’envie de me stabiliser et de reconstruire ma vie six ans après avoir tout lâché, a été plus forte que la solitude et l’errance d’un nouveau long voyage à l’autre bout de la planète…
En juillet, l’appel de la montagne a été le plus fort. Après un tour à Grenoble, c’est avec beaucoup de plaisir que j’ai répondu à l’invitation de Fabienne, à venir explorer les alentours de son auberge à Salanfe en Suisse, pour des randonnées de toute beauté.
En septembre, je partais toute excitée au Portugal, dans la région de Porto afin de m’initier pour la 1ère fois au surf, une case que je peux enfin cocher dans ma bucket list. Une semaine de stage surf et yoga, parfaite pour me rebooster, même si je dois vous avouer que l’apprentissage du surf a été un peu douloureux pour mes fesses et mes bras. A voir si je réessaie un jour…
De là, je repartais dans mes Alpes adorées, pour un long week-end en van entre Saint-Gervais, Morzine et Sixt-Fer-à-Cheval en Haute Savoie.
Puis je répondais présente à l’appel de mon amie Alexandra d’Itinera Magica, avec qui j’ai redécouvert les charmes du Lot durant un week-end culturel, sportif et gourmand !
En octobre, je retrouvais à Strasbourg mon petit écureuil volant, alias Krystel, du blog Une part du monde, rencontrée au salon des blogueurs de voyage, avec qui j’ai eu l’honneur de faire une mini course en autostop habillée en pilou pilou, entre Lille et Dunkerque. De quoi créer un lien à vie, je vous le dis !
En novembre, malgré les manifestations et les quelques doutes qui se sont immiscés dans mon esprit quant à ce voyage, je m’envolais avec mon amie Emilie, découvrir un pays qui me faisait de l’œil depuis longtemps : le Liban ! Deux semaines de voyage en sac à dos à la découverte des trésors du pays aux cèdres. Même si en ce moment, la situation est peu tendue, je vous encourage à aller visiter ce tout petit mais fabuleux pays. J’en parlerai ici très bientôt c’est promis !
Voilà pour résumer mon année de voyages. Ce bilan est important pour moi car il me fait regarder en face la chance que j’ai. C’est tellement beau la liberté de partir où je veux sur un simple coup de tête! Mais c’est aussi nier une certaine réalité : ces nombreux voyages n’ont plus la même saveur qu’avant. Et si ce désir permanent de partir n’était tout simplement pas une sorte de fuite de ma vie actuelle qui ne me convient plus ? Et si ce n’était pas ma façon à moi d’éviter d’affronter la réalité, le fait que je n’ai strictement aucune idée ce que je voudrais faire, de la direction que je souhaiterais prendre à l’avenir ? C’est vraiment dur à admettre pour moi, mais cela fait trois ans et demi depuis mon retour de tour du monde que je repousse le moment de me poser les bonnes questions… Alors oui je suis libre !! C’est beau je le conçois. Mais totalement larguée. Ça c’est une autre réalité. Car la liberté c’est ça…il faut savoir quoi en faire et ce n’est pas toujours évident quand toutes les possibilités s’offrent à vous.
MON BILAN CARBONE EN 2019
C’est un des arguments qui ne me fait plus savourer mes voyages comme avant. Comme je vous le disais en début d’article, je suis de plus en plus préoccupée au quotidien par l’état de notre planète. J’ai vraiment envie de limiter le plus possible mon empreinte carbone. Mais j’ai beau ne plus manger de viande depuis un an, ne pas avoir de voiture, voyager dès que possible en train ou bus, trier consciencieusement mes déchets, acheter et manger local et de saison au maximum, mon bilan carbone reste désespérément « désespérant ». En faisant le calcul sur Global Foot print je me rends compte qu’il faudrait 1,5 planètes si tout le monde vivait comme moi et mon jour personnel de dépassement est le 8 septembre ! De quoi m’interroger. Ce constat est juste effrayant et m’a fait réaliser à quel point on court inéluctablement vers la catastrophe… alors j’avoue que de participer à ce carnage me déprime et me pousse chaque jour à remettre en cause en profondeur mon mode de vie actuel…et mes envies de voyager bien sûr.
LE BLOG EN 2019
Après avoir quitté mon dernier boulot en mars dernier, j’ai pu me remettre doucement à écrire. J’avais souvent la tête ailleurs, et n’ai pas pu publier autant que souhaité. En tout, une petite quinzaine d’articles seulement. Avec 30% de lecteurs en plus par rapport à l’année précédente et plus de 150.000 pages lues au total, je reste fière du chemin parcouru. Jamais je n’aurais pensé cela il y a 5 ans au moment de m’envoler à l’autre bout du monde. Vous avez plébiscité mon article sur l’Algarve et j’en suis ravie car ce voyage reste l’un des plus beaux depuis mon tour du monde, avec l’Iran bien sûr !
Mais bon aujourd’hui j’essaie de relativiser le rôle du blog dans ma vie. C’est vrai que depuis mon retour je m’escrime à me professionnaliser. Me mettre à bloguer était pour moi une manière de poursuivre le voyage, de ne pas vraiment rentrer, de rester figée dans mes souvenirs pour ne pas avoir à me soucier du présent. Le corps ici, la tête ailleurs. Du coup j’ai été attirée par ce mythe d’être payée pour voyager. Mais je commence désormais à déchanter et m’interroge sur ma volonté de poursuivre ce but. Car quand on commence à faire de sa passion un métier, on en perd le goût, le plaisir. Ajouté à cela la course aux chiffres, la forte concurrence pour se partager des miettes, les marques qui rechignent à vous rémunérer pour le travail fourni, les trop nombreuses heures passées derrière l’ordi et sur son téléphone, soirs et week-ends inclus, à écrire, trier, retoucher, instagramer, analyser, répondre aux demandes etc… et tout ça pour quoi ??!!! Gagner des clopinettes qui sont bien loin de me payer mon loyer à la fin du mois. Car c’est ça c’est la réalité du blogging. Il faut s’armer de patience (mouahahahah), se contenter d’un compte en banque vide, et accepter de perdre la part de liberté que le voyage a le don normalement d’apporter. Écrire sur commande. Ressentir sur commande. Poster sur commande. En fait je me rends compte que ce n’est peut-être pas pour moi. Je suis bien trop attachée encore une fois à ma liberté, ma spontanéité. Et il y a des fois également où je n’ai tout simplement pas envie de partager ce que je suis en train de vivre…
MON RAPPORT AUX RESEAUX SOCIAUX
On en vient au plus gros point noir de ma vie de blogueuse. J’entretiens un rapport étrange aux réseaux sociaux. Un sentiment mêlé d’amour, de haine, de plaisir et d’obligation.
Fan de photos et de voyages, Instagram avait ce pouvoir autrefois de me faire rêver, de m’inspirer, de me donner des envies d’ailleurs. Pourtant aujourd’hui j’en suis parfois totalement dégoutée. Je n’y arrive plus. Je n’ai plus envie. C’est par période. C’est un peu vrai pour tous les réseaux sociaux, mais celui-ci particulièrement a créé chez moi une sorte de rejet, d’angoisse même. Je m’y suis remise il y a peu, mais sans pression, sans regarder en permanence les résultats, sans rechercher perpétuellement la perfection, et parfois sans avoir envie de raconter ma vie. Juste pour le plaisir de partager des images que j’aime et point barre ! Ce recul me fait du bien.
Car comme beaucoup j’ai été à ma façon victime de ce réseau addictif, qui fait de l’image un super pouvoir, de la communication un temple de la superficialité et des apparences. Celui-ci finit par nous consumer tous à petit feu, à force de course aux likes et de comparaison aux autres.
Attention, j’ai conscience d’en être totalement partie prenante et ne jette vraiment la pierre à personne. Je contribue pleinement à ce système que je dénonce. Mais si certains parviennent à rester authentiques et ont vraiment des choses à dire ou montrer tous les jours, moi pas, je n’ai pas cette prétention. J’ai essayé à moment donné de faire comme tout le monde, de publier alors que je n’en avais aucune envie, juste pour faire plaisir un algorithme qui nous tient par la peau des C… Ou aux trop nombreuses marques qui en guide d’introduction, vous demandent votre nombre de followers plutôt que de regarder la qualité de ce que vous produisez… Mais ça non plus ça n’est finalement peut-être pas pour moi.
Dans les formations en webmarketing, on nous met dans le crâne que c’est nécessaire pour réussir… Mais réussir quoi en fait ? Je ne sais plus vraiment. Si c’est à faire croire que ma vie est idyllique, je le dis haut et fort. Ne soyez pas dupes ! J’ai beau voyager souvent et montrer de belles images inspirantes, j’ai vraiment connu mon lot de galères, de doutes et de déceptions ces derniers temps…
OBJECTIFS ET ENVIES POUR 2020
J’espère que cette première partie ne vous a pas paru trop sombre!! Car je vous assure, je suis pleine d’espoir et de motivation pour les mois qui viennent !!! Après une année de reconstruction, l’objectif principal de celle-ci est bien évidemment de retrouver l’équilibre perdu. Être plus en cohérence avec mes aspirations, mes goûts, mes envies et ne pas céder à la tentation de la facilité, du confort en retombant dans ce que je sais faire… C’est un sacré challenge, c’est vraiment flippant car je ne sais pas de quoi je vais vivre les mois qui viennent, mais je suis sûre que le jeu en vaut la chandelle. J’ai envie de me me laisser cette chance et de croire que tout est possible quand on veut, même les reconversions les plus folles !
Me mettre au vert
Je crois que c’est par cette première étape que le changement commencera. Fuir le bitume, la grisaille et l’agitation parisienne, pour me rapprocher un peu de la nature, fait partie de mes objectifs principaux de l’année. A la fois car je suis en manque terrible d’activités outdoor et que courir dans les rues asphaltées parisiennes me donnent des boutons, mais aussi car la citadine que je suis a honte d’aller se balader en forêt et de ne pas être capable de reconnaître 3 champignons ! Je ne sais pas encore où exactement je poserai mes valises, une chose est sûre c’est que j’ai envie d’essayer.
Voyager moins, mais mieux
L’année dernière, je suis fière d’avoir fait de nombreux kilomètres en train et en bus, là où j’aurais pris l’avion auparavant… Portugal, Pays-Bas, Italie… autant de longs trajets où j’ai réussi à ne pas tomber dans la facilité du vol low cost. Certains d’entre eux ont été longs et surtout un peu plus chers que si j’avais pris un vol. Sur les réseaux sociaux, certains n’ont pas compris mon choix. Je respecte. Mais à titre personnel c’est la part de sacrifices que je suis prête à faire pour réduire mon empreinte. J’ai peut-être la naïveté de croire que c’est la somme des efforts individuels qui mèneront à un résultat collectif et que chaque geste, aussi petit soit-il, compte!
Attention, je n’annonce pas que je renonce totalement au voyage einh ! Et je ne porte aucun jugement sur ceux qui le font. Car comme nombre d’êtres humains, je suis bourrée de paradoxes, tiraillée en permanence entre ma soif de découvertes, mon besoin de m’échapper, et la nécessité de ralentir, de voyager différemment… Et c’est si dur de se débarrasser d’une addiction accrochée à moi telle une sangsue depuis tant d’années. Que j’ai craqué ! Dans quelques jours, je repars en Asie, découvrir un nouveau pays, prendre l’air, marcher et profiter tant que c’est encore possible… Cohérence quand tu nous tiens !
Acheter mon billet d’avion n’a pas été chose aisée. Autrefois addicte de Skyscanner et autres comparateurs de vols, toujours à la recherche de la bonne affaire et d’une nouvelle destination exotique à explorer, je suis devenue une climato-angoissée. Stressée de l’empreinte que je suis en train de laisser. Je culpabilise en pensant au rôle que je suis en train de jouer dans la destruction de notre planète. Voyager en fait partie. Alors j’ai entamé un long chemin psychologique qui me conduira peut-être à ne plus prendre l’avion du tout. Je n’y suis pas parvenue en 2019. En 2020 non plus. Mais je pars un peu comme si ce voyage était le dernier… Je me fixe comme objectif un aller-retour dans l’année maximum pour entamer ma désintox aérienne. J’ai conscience que ce n’est pas assez… Mais il faut bien commencer par quelque chose non ?
Poursuivre le voyage intérieur
Allez dans les objectifs de l’année, c’est bien de poursuivre l’exploration entamée l’année dernière. Car au moment où j’allais le plus mal, je me suis inscrite à des cours de yoga. C’est par là que j’ai commencé ce fameux voyage intérieur afin de reconnecter corps et esprit. Je me suis nourrie en parallèle de nombreux livres sur la spiritualité, le développement personnel. Je m’intéresse de plus en plus aux médecines douces, à la psychologie, au bien-être… Je réussis à méditer désormais quasi quotidiennement et s’il y a un voyage que l’on pourrait me souhaiter cette année, ce serait de vivre l’expérience spirituelle de la retraite Vipassana. Affaire à suivre!
Une nouvelle année en quête de sens?
Que ce soit personnellement ou professionnellement, c’est bien de cela qu’il s’agit. Je suis profondément en quête de sens dans ma vie. Car après avoir réalisé un rêve aussi gros que mon tour du monde, je me suis rendue compte que plus grand-chose ne faisait sens à mes yeux, ne m’animait. 5 ans après mon départ, il est enfin temps pour moi de me confronter à mes peurs, mes incohérences, et trouver une nouvelle voie plus en adéquation avec mes valeurs et envies profondes du moment.
M’intéresser aux modes de vie et habitats alternatifs, m’engager dans une association environnementale, apprendre à cultiver la terre pour peut-être un jour tendre à l’autonomie. Autant vous dire qu’il y a du boulot et que je me sens totalement loin et dépassée par tout ça tant mon mode de vie depuis ma naissance a été celui de la surconsommation, du tout fait, tout emballé, tout jetable… chose dorénavant inconcevable pour moi.
Mais si aujourd’hui je suis encore dans le brouillard le plus absolu, je suis prête à tester, expérimenter, me défier, explorer toutes les pistes qui pourraient me mener à ma nouvelle place, celle que j’ai perdue il y 5 ans aujourd’hui…
Alors on y croit, on y va et je sais que le reste suivra!!!!
Mes autres bilans à lire sur le blog
Bilan 2020-2022 : voyages, blog, formations et projets pour 2023
Bilan voyage 2018 : le chaos, à l’aube d’un nouveau départ
Bilan 2017 : une année de transition entre blogging, réflexions et réadaptation
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7 Comments
Je ne savais pas que ton année avait été aussi douloureuse … je m’étais arrêtée à tes sourires sur les réseaux sociaux. Comme quoi, ils ne sont vraiment pas le reflet de la réalité.
Je me rends compte que de très nombreux blogueurs.ses voyage ont mis en place ces derniers mois de profondes réflexions sur leur positionnement, leurs envies, leurs attentes … Parfois, ce fut douloureux pour certains.nes.
L’équilibre entre voyage, vie pro, vie perso, conscience écolo n’est vraiment pas facile à trouver. J’espère que tu es sur la bonne voie pour trouver le tien.
De mon côté, j’ai renoncé à vivre de mon blog, cela fait quelques mois déjà et c’est très bien ainsi . Je conserve ma liberté et travaille comme je veux et avec qui je veux. Et je pense tout comme toi que c’est bien trop de sacrifices pour peu de retours. Je préfère faire grossir mon activité professionnelle, ce qui me semble plus sain et pérenne.
Par contre, cela laisse moins de temps pour voyager :/
Mais si nous pouvions tout avoir dans la vie, ça se saurait !
Merci Olivia pour ton message. Et désolée du délai de réponse! 🙂 J’espère que tout va bien et te recroiser très vite!
Viens decouvrir les Pyrénées et les Landes pour te ressourcer! Je serai ravie de t’accueillir. Merci pour ta sincérité et cet article honnete. Je te souhaite une belle rencontre avec toi même, tous ces doutes sont un processus normal avant de passer a une nouvelle phase, un recentrage
Oh merci beaucoup! j’aimerais tellement!!! Et c’est encore plus vrai en cette période confinée…
Contente de lire ton bilan ma belle, qui évidemment est similaire sur bien des points au mien, comme si on avait chacune à un moment donné une avance sur l’autre et inversement. C’est bien pour cela que les rencontres en blogging sont riches et fortes. On a parfois l’impression d’être tous et toutes sur le même chemin et de se retrouver face aux mêmes murs.
Mais tu avances, tu progresses, tu te poses des questions et au final, c’est bien ça la vie.
Je te souhaite le meilleur dans ta reconversion et la suite du chemin! On en reparlera de vive voix 🙂
Merci Lucie pour ce message. Oui on avance dans nos réflexions et c’est bien même si on ne sait pas toujours où tout cela va nous mener. Hâte de te revoir…