Dernière mise à jour : 30 avril 2019
Je vais sûrement surprendre nombre d’entre vous, j’entends déjà les réactions à des milliers de kilomètres, mais je me lance, je le dis : non je n’ai pas adoré le Cambodge ! Après un séjour de 29 jours dans ce pays, je suis repartie avec un sentiment assez mitigé. Je n’ai pas été aussi enthousiaste que la plupart des voyageurs. Et vraiment, croyez-moi, la déception n’a pas été facile à accepter!
Je vous rassure, j’ai tout de même passé quelques très bons moments dans ce pays et je ne découragerai jamais personne de s’y rendre. J’ai été fascinée par les majestueux temples d’Angkor, j’ai apprécié la quiétude de Battambang, j’ai fait quelques jolies rencontres à Kampot et Kep, je me suis régalée dans certains restaurants de Phnom Penh ou de Kratie, j’ai adoré farnienter à Koh Rong Samloem ou me battre contre des bamboos et des sangsues dans la jungle du Ratanikiri.
Donc je ne regrette absolument pas d’y être allée, l’expérience a eu beaucoup de côtés positifs!
Alors, pourquoi ce manque d’enthousiasme au Cambodge ?
J’aurais vraiment préféré ne pas avoir à écrire ça, mais je suis un peu passée à côté de mon séjour. Trop d’attentes peut-être ? A force d’entendre tout le monde dire, « tu vas voir, le Cambodge, c’est génial », je pense que j’avais placé la barre beaucoup trop haut et attendais vraiment à ce que ce soit extraordinaire. J’avais beaucoup entendu parler du sourire des cambodgiens, de l’authenticité du pays.
Sauf que…
- C’était sans compter sur le fait que je revenais de Birmanie, qui m’a emportée dans son tourbillon de gentillesse, de sourires et de sincérité. Arrivée au Cambodge, je n’ai pas retrouvé la gaité et les sourires auxquels je m’attendais.
- C’était sans compter non plus sur la saison sèche. En plein mois d’avril, les magnifiques rizières verdoyantes caractéristiques des paysages du Cambodge, ressemblent plus des champs de paille grisâtres et sans relief. Je n’ai pas trouvé grand-chose à voir de ce côté là.
- C’était en oubliant aussi l’aspect ultra touristique du Cambodge : entre Siem Reap, Koh Rong et Sihanoukville, j’ai eu du mal à trouver des endroits authentiques où l’on peut croiser des cambodgiens. C’est plutôt le règne du backpacker ou de l’expat en quête permanente de fête et d’alcool… tout ce que je fuis en voyage. Heureusement, j’ai pu me rattraper à Kampot et Kep, où j’ai partagé des moments fabuleux avec des locaux extrêmement sympathiques et chaleureux. Mais la sociologie des voyageurs au Cambodge m’a plutôt déplue.
- Et enfin, c’était en minimisant les séquelles laissées par les Khmers rouges sur un peuple qui panse encore ses plaies et se débat pour s’en sortir, entre misère, drogue, prostitution et corruption. Car au niveau économique, on sent que le pays est au bord du gouffre. Peu d’infrastructures, peu d’industries, peu de routes goudronnées, pas de ligne ferroviaire. L’acheminement des matériaux et marchandises y est difficile et revient cher. Comparé à son voisin la Thaïlande, on sent que le chemin est encore long à parcourir…
Le Cambodge et le dollar, la bonne arnaque au touriste!
Mon séjour au Cambodge a commencé par le passage de la frontière tant redouté à Poipet. Bien préparée, grâce aux nombreux retours d’expérience sur le web, j’ai réussi à déjouer les différentes arnaques au visa et les pots-de-vin réclamés pour entrer sur le territoire cambodgien.
Pour sortir du territoire en allant au Laos, vouloir y échapper me vaudra une bonne engueulade avec le chauffeur du bus… Et oui, encore la française râleuse, qui n’hésite pas à faire un scandale… Mais qui au final réussit à payer le prix normal pour son visa laotien, contrairement à tous les autres touristes qui paieront 10 dollars de plus que moi ! Un sacré épisode, mais qui aura mis mes nerfs et ma patience à rude épreuve.
Je n’étais pas préparée en arrivant à cette lutte permanente pour ne pas se faire avoir.
J’ai trouvé les prix pratiqués dans les lieux touristiques exorbitants pour un pays comme le Cambodge. L’utilisation systématique du dollar à la place de la monnaie locale (le riel), fait grimper les prix plus que de raison. La moindre dépense = 1$. Un café = 1$. Une bouteille d’eau à Angkor =1$ ! Alors certes, tout est relatif, pour un occidental, le Cambodge reste un pays bon marché. Mais le sentiment permanent de me faire arnaquer, m’a gâché en partie mon plaisir. Il m’a fallu être attentive à chaque dépense pour ne pas exploser mon budget. Un jour, sans faire attention, je me suis retrouvée à payer 4 dollars, un riz frit avec 3 pauvres légumes égarés dedans. Ce qui pour le Cambodge est énorme!
Les chauffeurs de tuk tuk à Phnom Penh sont quant à eux exaspérants. Toujours prêts à vous sauter dessus avec leur fameux « tuk tuk lady ! », lancé à tout bout de champ. Ils vous réclament des prix hallucinants pour les distances parcourues. Le pire c’est de lutter pour négocier un prix, puis de se rendre compte que le chauffeur n’a absolument pas la moindre idée d’où vous allez. Cet aspect ultra commerçant de certains cambodgiens, notamment dans la capitale, m’a vraiment dérangée. Soit tu paies 3 dollars pour faire 1 km, soit tu marches. Les chauffeurs préfèrent ne pas travailler que de revoir leurs tarifs à la baisse. Je me suis parfois vraiment demandé vers quoi le pays se dirigeait et s’il n’allait pas finir par marcher sur la tête. Car au Cambodge, tout a un coût, et quel coût !
Quand un manager d’une agence de voyage locale ose demander un supplément de 20 dollars, pour parcourir 4kms de plus après 3 jours de treks, à plus de 100 dollars chacun… Il y a vraiment de quoi s’interroger. Et qu’il ose ensuite nous poursuivre partout dans l’hôtel pour qu’on laisse un commentaire positif sur sa prestation sur tripadvisor. Quand on sait par ailleurs qu’il paie ses guides au lance-pierres, autant vous dire qu’aucun d’entre nous ne lui a fait ce plaisir.
Car autant je trouve normal d’utiliser le tourisme pour faire entrer des fonds et aider le pays à se développer, autant je m’attends à un service à la hauteur du prix demandé… Au vu des infrastructures, des routes, et de la pauvreté qui y règne, je me suis souvent demandé à qui profitait réellement cette profusion de dollars. Et je n’ai hélas pas eu l’impression que c’était à la population, mais plutôt à une minorité qui profite du tourisme pour se remplir les poches, s’acheter d’énormes voitures, pendant qu’une bonne partie de la population n’a rien à manger. J’aimerais me tromper, mais les disparités que j’ai observées dans ce pays tendent à confirmer mon sentiment…
Pour toutes ces raisons, mon séjour n’a pas été à la hauteur de ce que j’en attendais. C’est sûr que le dépaysement est garanti pour passer quelques semaines de vacances au soleil. Mais pour moi, ça a été différent.
Sur le coup, je culpabilisais. Je me refusais ce droit de ne pas me plaire dans un pays, de ne pas profiter au maximum, d’être sans énergie, sans motivation. Mais plus tard, j’ai croisé beaucoup de voyageurs qui avaient eu le même ressenti, ce qui m’a quelque peu rassurée. Car je commençais à me poser des questions. Suis-je déjà blasée ? Suis-je devenue trop critique? Comment est-ce possible de ne pas être contente alors que beaucoup rêvent d’aller au Cambodge ? Est-ce moi qui ne sais pas m’y prendre ? Bref, les questions ont fusé!
Et vous, vous est-il déjà arrivé d’être déçu d’une destination?
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25 Comments
Quelle surprise ! Je vois qu’en quelques années, le Cambodge semble avoir changé. J’y suis allée janvier/décembre 2011, et à cette époque Koh Rong était un paradis avec très peu de touristes (rien à voir avec Sihanoukville que je n’ai pas aimé pour les même raisons que tu as cité). Le Cambodge c’est mon pays préféré en Asie du Est. Je te souhaite d’avoir d’autres coups de cœur durant ton périple !
Merci Stéphanie de ton retour! J’aurais vraiment voulu dire la même chose que toi à propose du Cambodge. Et oui je pense en effet que ça a changé en quelques années… Des coups de cœur, j’en ai déjà plein en Asie: entre la Birmanie, la Mongolie, et l’Indonésie, mon cœur balance! 🙂
Ca me peine de voir ce que le Cambodge est devenu au fil des années. J’y étais en 2008 et ce fut l’un de mes pas coups de coeur en Asie. Mais des commentaires que j’entends souvent ces temps-ci ca l’a beaucoup changé, surtout le rapport à l’argent des populations vis à vis des touristes.
C’est correct de dire qu’on a pas apprécié un endroit, même si beaucoup sont offusqués quand on le fait. On ne peut pas tout aimé et parfois ce n’est que l’expérience personnelle du moment, les rencontres qui créent cela aussi. Le pays a beaucoup à offrir aux voyageurs, mais c’est certain que peu importe le pays, quand on se sent arnaquer et qu’on se fait constamment achaler pour acheter des trucs, ca peut peser lourd au bout du moment. Malheureusement, les effets pervers du tourisme actuel.
Merci Rachel de ton commentaire! Oui, il y a certains pays où effectivement le touriste est un peu pris pour un pigeon… Le Cambodge n’est hélas pas le seul. Je reviens à peine de Cuba où ce sentiment a été encore pire qu’au Cambodge. Je vais écrire rapidement un article sur le sujet!
Je viens de lire ton article je suis au Cambodge après avoir fait la Birmanie l été dernier ce que tu écris reflète mon ressent i une énorme déception bientôt le LAOS j espère qu après le passage de frontière et mon refus de me faire racketter ça ira mieux
Bonjour Patricia, je suis vraiment désolée de lire ça. J’espère que tu vas te sentir mieux au Laos, qui est bien plus tranquille à mon avis. Parfois, quand on ne se sent pas bien dans un pays, il ne fait pas forcer. Profite quand même du reste de ton séjour!
Bonjour Mag je découvre ton blog et ton article. Je suis un peu perdu j’envisageais le Cambodge comme première destination en solo. En couple j’ai visité la Thaïlande et l’Indonésie. Que me conseilles tu comme destination pour une première toute seule ? Laos ou Cambodge ou Birmanie ?merci d’avance pour ton retour
Bonjour Estelle, j’espère que ce ne sont pas mes articles qui t’ont perdue!! 🙂 Dans tous les cas, les trois pays que tu cites sont parfaits pour voyager en solo. Après tout dépend ce que tu recherches et quand tu pars. Si tu souhaites un aspect culturel, le Cambodge est très bien. Les temples d’Angkor sont vraiment splendides et méritent d’être vus. Pour la nature, je dirais plus le Laos. Et pour l’accueil des habitants, sans hésiter la Birmanie, qui est pour moi mon véritable coup de cœur en Asie du sud-est…
Bonjour Mag,
Comme beaucoup de gens j’ai adoré l’authenticité et le sourire des cambodgiens…c’était en 2012, je suis restée 2 mois dans le cadre d’une mission humanitaire. Je me suis dit à l’époque que tout ça allait sûrement changer assez vite…à l’époque, les cambodgiens m’ont décrit le Vietnam comme ayant une mentalité « money money ». En 2015 je suis allée au Vietnam cette fois, et j’ai ressenti la déception que tu décris pour ton voyage au Cambodge…
C’est compliqué , à la fois tout ce qu’on souhaite aux populations d’Asie du Sud-Est , c’est de gagner en qualité de vie, et en même temps le développement économique « mal mené » dénature tellement les lieux…
En tout cas, merci pour tes carnets de route, je m’y retrouve beaucoup 🙂
Bonjour Sophie, merci beaucoup pour ton retour d’expérience. En effet ce sujet est toujours compliqué. C’est dur de voir un tel développement économique, mais qui malheureusement crée des inégalités encore plus grandes.
Bonsoir Mag je viens de lire tes commentaires sur le Cambodge car c est un voyage que j envisage en solo et du coup je m interrogé car ton ressenti est celui que j’ai eu en revenant l an dernier de Thailande et justement je pensais que le Cambodge n était pas encore contaminé par cette mentalité « gogo touristes « même si en même temps elle est compréhensible..j’ai croisé en Thaïlande des touristes dont les comportements odieux m ont fait honte d en être une ..et en même temps je me sens attirée par le Cambodge qui serait mon 1er voyage en solitaire (vive les divorces)..bon du coup je ne sais plus je réfléchis en lisant tous vos commentaires…en tt cas merci pour le partage de tes expériences sur ton blog..Annesofi
Bonjour Anne-Sophie, je pensais comme toi que le Cambodge n’avait pas été encore contaminé par le tourisme de masse et tout ce qu’il y a de détestable avec. Hélas si. Cependant, ça n’empêche pas qu’il y a aussi de très bons côtés à aller dans ce pays. Si tu sais à quoi t’attendre, tu seras moins déçue, voire même agréablement surprise! Donc si tu y tiens vraiment, vas-y, fais toi ta propre opinion. Et si vraiment tu ne t’y sens pas bien, va faire un tour au Laos par exemple, beaucoup plus tranquille…
Salut, je viens de lire ton article sur le Cambodge est je dois dire que j’en pense malheureusement la même chose. J’étais venu dans ce pays une première fois, en 2012, pendant trois semaines. J’avais adoré les villes que j’avais visité (Phnom Penh, Siem Reap et Battambang). Je n’avais pas trouvé les paysages extraordinaires. Je trouvais ceux du Vietnam plus jolies (Sapa, Tam Coc, Baie d’Halong). Mais j’avais aimé l’accueil des cambodgiens que je trouvais beaucoup plus souriant que celui des vietnamiens (ceci n’est que mon avis car certains voyageurs trouvent les vietnamiens adorables). J’étais très touché en 2012 par ce peuple. Puis, en 2017, mon copain et moi avons décidé de venir nous y installer. Ce n’était pas mon choix. Je le suis pour son travail. J’y vis maintenant depuis un an et je dois dire que mon expatriation ne se déroule pas bien du tout. Je vis à Kampot, la ville que tu as beaucoup aimé. Je dois dire que même si on est très loin de Sihanoukville (que je déteste), Kampot commence à changer. Beaucoup d’expatriés qui viennent pour boire, se droguer, faire la fête … peut être que je me trompe mais je sens que Kampot va finir comme Sihanouk d’ici quelques temps. Pour ma part, les points fort de ce pays sont la gentillesse des habitants. Alors oui, il y a des cons comme partout. Et quand les cambodgiens ont envie d’être cons ils ne le font pas à moitié. Mais dans l’ensemble, nous sommes la plupart du temps accueillis avec un beau sourire. Sincère je ne sais pas, mais le sourire est tout de même présent. Malheureusement, ce que j’aime du Cambodge à ce jour s’arrête la. En effet, les points faibles de ce pays (pour moi) sont le fait que les cambodgiens aiment trop la musique à fond. Et croyez moi, si en tant que visiteur cela peut être fun et agréable, au quotidien c’est un véritable cauchemar. Car les cambodgiens qui écoutent de la musique (tous les jours ) ou font du karaoké (très souvent) ne le font pas dans des normes sonores que nous connaissons. Et bien évidemment, comme le cambodgien aime partager, il tourne ses sonos en direction des voisins pour en faire profiter tous le quartier. Le volume est tellement énorme que parfois les murs de ma maison tremblent. Bon, pour moi qui aime le calme je n’ai pas choisi la destination adéquate. Je savais que le Cambodge était un pays bruyant. Mais je n’aurai jamais cru que ce soit à ce point. Ce que je n’aime toujours pas dans ce pays aussi, ce sont les paysages. Des routes de terre puis du vert. Que du vert et la même végétation du nord au sud et de l’est à l’ouest. Bref, la lassitude arrive très vite surtout pour moi qui à la base, aime les paysages d’Europe du nord comme l’Islande, la Norvège, l’Ecosse. Ce que je ne supporte plus du tout, et ce sera peut-être éxagéré pour certains, c’est le language cambodgien. Pour moi, les cambodgiens ne parlent pas … ils hurlent. Et croyez moi que quand vous entendez tous les jours vos voisins hurler, chanter et mettre la musique à fond bah à un moment vous craquez. Bref, vous l’aurez compris, j’ai juste hâte de quitter le Cambodge. Mais j’ai fais le choix de suivre mon copain donc aujourd’hui j’assume et patiente. Cependant, je veux tout de même dire que je n’ai pas ce pays en haine. Je suis une expatrié et ce n’est pas aux Cambodgiens de changer pour moi. Ils ont leur mode de vie. Si je ne m’y fais pas, j’ai qu’a prendre ma valise et fuir. Mais dans ma vie, je n’ai plus que mon copain (plus de famille) donc je sais que je serai ici pour 3 ans (plus que deux). Mais n’hésitez pas si vous voulez visiter le Cambodge. Ces défauts que j’ai cité, en tant que simple visiteur vous ne les remarquerez sans doute même pas. Et rien que pour les cités d’Angkor, le voyage vaut le détour. Désolé d’avoir un peu raconté ma vie mais … ça m’a soulagé lol
Merci pour ce partage Catherine , je me prépare a aller passer 6 mois a Kampot et avec tout ces commentaires je me demande si je ne ferais pas mieux de me tourner vers la thailande
Salut,
Bel article qui trouve une résonance dans ce que j’ai vécu. J’y suis allé la 1ère fois en 2014, et la dernière fois cette année. Du coup de coeur du 1er voyage, j’ai été assez déçu lors de mon dernier passage, pour toutes les raisons que tu as évoquées… Le dollar roi, les arnaques récurrentes, les chauffeurs de tuk tuk exaspérants avec leur harcèlement et tarifs prohibitifs, le bétonnage à marche forcée des îles et plages dans le sud du pays, la pollution extrême du pays, la mentalité parfois spéciale des cambodgiens… Bref, c’est bien dommage, je m’y voyais y vivre, et là je crois que j’ai fait une croix dessus!
Bonne continuation
Bonjour, comme on te comprend… La première visite du pays en 2006 (2 semaines) nous a un peu déçu. Nous venions du Vietnam après Inde, Thaïlande et Laos. Le dollar comme monnaie (on peut bien sûr payer en Riels mais indexé sur le $), la saleté omniprésente (c’est vrai que l’Inde est bien gratinée), les mauvaises routes (le Laos aussi c’est vrai)
Bref le pays nous a moins séduit. Pourtant on y est retourné 2 ans plus tard pour lui donner une seconde chance et on a beaucoup plus apprécié. Pendant 2 mois on s’est baladé un peu partout visitant des endroits sympas.
Et encore 2 ans plus tard on a décidé d’y retourner, pour y vivre ! On s’y est fait petit à petit, on a essayé de supporter les côtés négatifs. Bon, on n’a pas pu… Le principal point est le BRUIT. Certes l’Inde, le Vietnam et pas mal d’autres pays sont bruyants, mais ici c’est à un degré supérieur.
N’oublions pas que pendant pendant les Khmers rouges les gens n’avaient pas le droit d’écouter de la musique et donc les mariages devaient être très calmes.
De nos jours il y a une libération d’une frustration bien profonde, en poussant tous les boutons à fond et les speakers dirigés pour que tout le monde partage leur joie. C’est sympa de leur part mais quand le mariage dure 3 jours c’est compliqué.
Les enterrement c’est peut-être pire (surtout pour le défunt le pauvre). Du levé ou couché du soleil, sans interruption de plus de 10 mn, les gens tour à tour viennent pleurer, prier, chanter… au micro et c’est dur après 2 jours, quand on sait qu’il reste encore 1 journée !!!
Bref, nous sommes restés 1 an avec une petite guest house. Chaque jour ou presque un gars écoutait de la musique à 80 m de chez nous avec de larges haut-parleurs. Nous sommes partis.
Et comme on est des gens persévérants… On est revenu en 2018 et nous y sommes aujourd’hui encore ! Il faut signaler qu’il est extrêmement facile de monter une affaire pour moins cher qu’ailleurs. Les démarches sont simplistes, ça coûte pas grand chose. La vie y est paisible, les gens vont de sympas à adorables, si on mange au bon endroit c’est quelques $… C’est plutôt des critères intéressants si vous n’avez pas 1M$ en banque. Et puis il y a des choses si facile à faire comme le déplacement avec passapp (Siem Reap) style Uber avec le suivi du ricksaw sur la map et puis pas d’arnaque et le tarif est très bas (2 à 4 fois moins cher qu’un tuktuk)
Mais le tourisme a déjà commencé à changer. Les Chinois sont en très forte augmentation et les Européens en baisse bien visible. À Sihanoukville il est déjà trop tard. Si tout le reste du pays suit ce changement alors le peuple Khmer aura du soucis à ce faire. Car les Chinois ne font tourner principalement des business chinois (hôtels, restaurants, bus) et font fuir les autres touristes (les Khmers ne les apprécient pas plus que ça)
Sinon les rues sont toujours sales, les trottoirs occupés par les voitures, motos, tuktuk… Et toujours la musique boum boum qui fait souvent trembler les murs et qu’on peut entendre à n’importe quel moment du jour ou de la soirée (ils doivent stopper à 23h normalement)
Nous avons décidé de ne pas investir sans ce pays qu’on aime pourtant beaucoup
oui bien sur tout ce que vous dites est vrai mais croyez vous sincerement q’ailleurs ce sera mieux j ‘ai vécu de 2009 à 2017 a sihanoukville tout en rayonnant aux alentours il y aura toujours des coins merveilleux à découvrir et ils ne sont pas dans les pubs présentes dans toutes les gueshouses allez au plus profond du cambodge les rizieres de takeo l ascencion du bokor ecoutez les sons des cardamones et surtout n ayez pas dés le départ dapriori oui les chinois sont là achetent tout etc et à Paris et dans le monde entier mais vous trouverez aussi au beau milieu de nulle une catholic church il faut sillonner le pays jamais je ne me suis senti al à l aise chez eux et pardonnez moi le sesame c’est pi pouane et boun poane c est un dollar alors ne pas passer par des agences qui vous arnaques et croyez moi en 2017 à 66 ans un médecin cambodgien généraliste de surcoit m’a opérer d’une péritonite et je tirais le prix clinique bayon à suhanoukville voilà mon ressenti et je repers demain à siem reap
Bonjour, merci à vous pour votre retour d’expérience. Nous ressentons tous nos voyages de manière différente, en fonction du moment et de ce que nous vivons. Et nous avons tous des a priori sur un pays qu’on le veuille ou non. Moi à l’époque il était plus que positif sur le Cambodge. D’où ce sentiment de déception car j’ai vu les mauvais côtés auxquels je ne m’attendais pas… Mon article n’est pas à charge contre les cambodgiens, loin de là, mais tente d’expliquer un ressenti et pourquoi tout ne s’est pas aussi bien passé qu’espéré. Mais je souhaite bien sûr à tous les voyageurs s’y rendant d’avoir une meilleure expérience que la mienne.
Tout D abord enchanté d etre tombé par hasard sur ta chronique Cambodge , c est formidable ce que tu fais , ca m a permis de parcourir divers commentaires suite a cela, qui semblent tous tendre avec ton analyse…..J apprécie d ailleurs ton objectivité et ton honneteté dans ce que tu rédiges. J ai prévu partir 6 mois en novembre prochain pour m etablir a Kampot, mais avec ce que je viens de découvrir je me demande si je ne ferais pas mieux de m aiguiller vers la Thailande .Ce qui me faisait hésiter pour ce pays c etait la disproportion de la prostitution , comme je suis un gars et je voyage seul , j avais pas trop envie de passer mon temps a me faire soliciter , je trouve ca déprimant un peu ce cote la …..Si t as une opinion , elle est la bienvenue….bravo encore pour ta générosité et ton talent d écriture , c est tres concis et agreable a lire…..Gros Calin de loin hi hi
Bonjour, je reviens du Cambodge et j’ai détesté.
Pourtant, je suis un globe trotter mais là, c’est l’horreur.
Tout est sale, tout pue, tout est laid (sauf angkor). Tout le pays est envahi de milliers de chinois insupportables.
Sihanoukville et un chantier à ciel ouvert. Les casinos sont construits par dizaines
Le Tonle Sap est une décharge…, tout comme la mer, les bords de route et les rivières.
PP grouille de prostituées et d’enfants mendiants.
Pour couronner le tout, il est impossible d’aller faire des randonnées seul vu que le pays est toujours miné et que s’écarter des sentiers est dangereux.
Bref, je n’y retrounerai JAMAIS.
Bonjour,
Pour avoir été au Cambodge de 2014 a 2019, je peux hélas confirmer la détérioration vertigineuse et horrifiante de ce Pays.
2014 la monnaie était en riel en majorité, monnaie locale, la majorité des Cambodgiens pouvaient vivre du tourisme et profiter de la vente de leur culture, création artisanale, tourisme
2015 apparition du dollar, impossible d’utiliser la monnaie locale ou rarement sur les marchés !…
2016 consternation le visa que nous réglons en dollars à l’Aeroport est directement balancé dans la valise du Douanier ( vécu et vue de mes yeux) – On imagine que cela ne profitera pas au peuple Cambodgien !… La corruprion n’est même plus cachée, elle est même mise en Avant. Les Cambodgiens commencent à mendier, à chaparder pour survivre !… De plus en plus !
2017 -2018 Terrifiant – plus de sourires,
Des Chinois partout qui sifonnent l’économie appauvrie du Cambodge même Angkor est au main des Vietnamiens !..
Sianouk devient un grand bordel à ciel ouvert, corruption, proxénétisme !…
2019 Frontière Laos ,de fait- Il faut négocier son visa et l’argent est directement volé par les fonctionnaires !..
Les Cambodgiens sont sur les nerfs, on sent un peuple au bord de la crise de nerf !
Oppressé par la Chine et le Vietnam.
Ce pays va a nouveau sombrer dans la nuit noire. Ce fut un beau pays, résilient, un peuple souriant et un pays magnifique.
Que je veux garder en mémoire ,seulement garder en mémoire maintenant.
Tristesse.
Izia
Bonjour,
« La quiétude de Battambang »
…. ça c’était avant, là ça devient comme beaucoup de villes au Cambodge : un parking géant de grosses 4X4.
Au revoir.
Que ça me fait du bien de lire cet article ! Cela fait 2 mois que je voyage en Asie du Sud Est et depuis que je suis au Cambodge je déprime sans explication… je ne m’y plais pas autant qu’en Thaïlande où j’ai vécu des expériences incroyables, et du coup je culpabilise énormément… il y a tellement de gens qui rêvent de voyager au Cambodge et moi je suis ici et je suis dans un mauvais mood… ça me fait du bien de voir que je ne suis pas la seule à avoir ressenti cela dans ce pays, j’espère juste que ça passera quand je passerai au Vietnam, pour recommencer à profiter pleinement de mon voyage…
Merci
Bonjour Juliette, merci à toi pour ce partage authentique. Parfois, il faut aussi accepter qu’on se sente moins bien dans un pays que dans un autre. Ca arrive, même si souvent on se sent bien seuls quand c’est comme ça. Bonne continuation à toi! J’espère que le Vietnam t’offrira de meilleurs moments!
J’ai eu la chance de connaître le Cambodge en 1994. À l’époque il venait d’y avoir des élections et les casques bleus de la Forpronu étaient toujours là. J’ai eu la grande chance de pouvoir me déplacer d’un point à un autre du pays en hélicoptère avec un militaire qui m’a invité dans le cadre de sa mission(c’était très simple à l’époque). Phnom Pen sortait à peine de l’air pol pot et le boulevard achar mean n’était même pas goudronné. Les cambodgiennes faisaient des petits étals de rue ou des restaurants étaient improvisé sur des mini tabourets en plastique, éclairé à la bougie car évidemment il n’y avait pas d’électricité. Ça avait un parfum de Far West et de renouveau et on avait l’impression de découvrir un autre monde plein d’espoir. J’y suis retourné à plusieurs reprises de Kep à Kampot, au plus profond des temples d’Angkor où il n’y avait encore pas beaucoup de touristes. La dernière fois que j’ai mis les pieds c’était il y a 5 ans et je sentais que quelque chose de bizarre se passait un à Sihanoukville. J’ai gardé quelques contacts d’expat français qui avait des guest house sur la grande plage de Ocheutal . Ils ont tous fuit, virés par les Chinois qui ont saccagé la ville avec l’assentiment du Premier ministre Hun Sen qui a vendu son pays aux chinois. Cet ancien Kmer Rouge a su très bien retourné sa veste et c’est l’une des plus grandes fortunes du Cambodge actuellement. Le pays est aux mains des Chinois et bientôt ce sera le tour de la Birmanie si ce n’est déjà fait. Je ne crois pas que j’y retournerai même pour les crabes de Kep au poivre de Kompot. Tristes tropiques…