Visiter les Pouilles en Italie : itinéraire et coups de coeur de mon road-trip d’une semaine !

Dernière mise à jour : 12 juin 2024

Visiter les Pouilles en Italie, ( la Puglia en italien), a été pour moi une sacrée surprise! Si vous me suivez sur les réseaux sociaux depuis longtemps, vous devez le savoir : l’Italie et moi c’est une grande histoire d’amour !! Rome, Venise, Sicile, Sardaigne, Milan, Florence, Naples, Turin, j’arpente ce pays depuis désormais plus de 20 ans. J’y ai étudié à l’université, j’en parle la langue, la culture m’est plus que familière. Je considère un peu ce pays comme ma seconde patrie…

Mais je ne connaissais pas jusque là la fabuleuse région des Pouilles.

Ca faisait pourtant longtemps que je lorgnais sur le talon de la botte italienne, cette région lointaine, encore méconnue il y a peu, mais qui s’ouvre de plus en plus au tourisme. Avec son littoral incroyable, ses villages médiévaux bourrés de charme, son art baroque éblouissant, je le dis haut et fort : les Pouilles en Italie sont entrées dans mon top 3 italien !

Que voir, que faire pour visiter les Pouilles? Voici le résumé de mon road trip d’une semaine dans les Pouilles !

Visiter les Pouilles : les villages blancs de la vallée d’Itria, d’Ostuni à Alberobello

Brindisi

Brindisi, l’un des plus vieux ports naturels au monde, est aussi l’une des portes d’entrée de la région! Son aéroport est notamment desservi par la compagnie Transavia, qui a eu la bonne idée d’ouvrir une ligne depuis Paris!

C’est donc là que j’ai choisi d’atterrir pour commencer mon road-trip sudiste, mais trop pressée de démarrer ma folle épopée, je ne prends pas le temps de visiter la ville. A peine arrivée, je saute dans ma voiture de location et prends la route direction Ostuni, ville choisie pour poser mes valises quelques nuits.

Mes débuts de road-trips sont toujours un peu laborieux, allez savoir pourquoi ! Et celui-ci n’a pas échappé à la règle. J’arrive de nuit à Ostuni, perdue dans les ruelles de la ville, munie d’un GPS hésitant et d’une voiture de location pas encore totalement maîtrisée.

Ostuni

C’est sous des trombes d’eau que mon séjour commence à Ostuni. Car cette année, le mois de mai m’a joué des tours au point d’en être réduite à allumer le chauffage pour ma 1^ère nuit dans la région. Il faut le savoir, les beaux appartements en pierre très haut de plafond, sont parfaits pour garder la fraîcheur en été, mais pas du tout pour lutter contre les températures hivernales.

Mais ce n’est pas la météo maussade qui m’empêche de découvrir le charmant centre d’Ostuni. Construit sur trois collines, on grimpe dans son labyrinthe de ruelles, à la recherche de points de vue sur la mer adriatique située à 8 km de là. Parfois, l’atmosphère me rappelle celle de Santorin dans les Cyclades, avec ses pubs branchés et ses logements haut de gamme. Il faut s’éloigner de la via Cattedrale très touristique pour vraiment profiter de l’ambiance des petites rues.

Entre vraie ville moderne et centre historique animé qui regorge de bars et restaurants, Ostuni est pour moi le point de chute parfait pour rayonner dans les environs. Je m’y suis sentie très bien !

Je n’ai pas pu la faire, mais pour les amateurs de fromage, vous pouvez aller découvrir les secrets de la fabrication de la Mozzarella à la Masseria Fragnite. Et vous délecter de ce fromage typiquement italien!

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Cisternino et Locorontondo

Cisternino et Locorontondo sont pour moi les villages blancs à ne pas manquer si vous visitez les Pouilles !!!!

Au départ d’Ostuni, je débute ma journée de visite par Cisternino. Et c’est le coup de foudre immédiat. Petit village aux murs blanchis à la chaux, Cisternino est très charmant et a surtout su garder son authenticité. Pas trop de magasins à touristes et une ambiance vraiment typique du sud italien vous chavireront le coeur.

Locorontondo est également à voir absolument. Si vous y allez le vendredi, c’est le jour du marché ! Fruits, légumes et spécialités régionales au menu à des prix défiant toute concurrence !

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Alberobello

Alberobello est le village que l’on voit sur les cartes postales. Classé au patrimoine mondial de l’Unesco , il est célèbre pour ses trulli, ces habitations typiques au toit conique. Mais attention, en journée, ça ressemble un peu à Disneyland. La ville est envahie par des cars entiers de touristes qui affluent dans le Rione Monti. Donc un conseil, allez y très très tôt ou tard le soir, à l’heure où les touristes sont tous rentrés manger ! Même si c’est un incontournable de la région, je ne reste qu’une petite heure à Alberobello, trop frustrée de la surpopulation. Je n’y suis vraiment pas allée à la bonne heure!

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Polignano a mare

Je finis mon exploration de la région par une escale à Polignano a mare, un village magnifique perché sur la mer. Situé à 35 kms au sud de Bari, ses maisons blanches sont accrochées aux falaises dans lesquelles les vagues ont creusé quantité de grottes. Il faut se promener et admirer la vue depuis les différents balcons surplombant la mer. C’est sublime!

Par contre, j’ai aussi trouvé Polignano un brin trop touristique pour moi, alors que la saison n’avait pas encore démarré. Je n’ose imaginer ce que ça donne l’été!

Je n’ai pas testé mais je me le suis noté pour une prochaine fois, il est possible de déguster des vins dans la vallée d’Itria. N’hésitez pas à tenter l’aventure et me dire ce que vous en pensez!

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Visiter les Pouilles du Sud : de Lecce à Santa Maria di Leuca, les merveilles de la côte adriatique

Le Salento est la région la plus au sud des Pouilles. L’eau y est d’un turquoise éblouissant, ses villages de pêcheurs charmants et accueillants. J’ai aimé me balader entre ses fleurs colorées, ses cactus plats, ses champs d’oliviers à perte de vue, ses criques perdues. On y trouve aussi l’une des plus belles routes côtières italiennes, entre Otrante et Santa Maria di Leuca tout au sud.

Lecce, la ville baroque

Lecce est la ville principale du Salento. Un stop s’impose si  vous passez par là afin d’admirer son architecture baroque, à la fois surprenante et fascinante. Ne manquez pas de goûter à la spécialité de la ville, le Rustico leccese, un feuilleté à la tomate, mozzarella et béchamel. C’est juste une tuerie !!!!

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Castro, le port de pêche

Mon petit paradis ! Que j’aime ces villages de pêcheurs, orientés pleinement sur la mer. Ca fait plusieurs fois que je vous parle de coins dont je tombe follement amoureuse, et j’espère que vous ne parlerez pas trop fort de celui-ci ! Car Castro, c’est l’endroit que je rêve de retrouver chaque année.

J’aurais pu rester là bas tellement longtemps, à contempler les couchers de soleil sur la « Chapelle de la Foudre » qui domine la mer et guette chaque soir le retour des pêcheurs, à me promener le long de la mer jusqu’à l’anse de l’Acquaviva ou la grotte de Zinzulusa, à observer les vagues s’éclater sur les rochers, à écouter le bruit des oiseaux ou l’accent chantant des habitants venus prendre leur café sur la place principale de Castro marina ou déguster une glace de chez Martinucci, ou tout simplement à contempler la vue des hauteurs du vieux centre.

Le Lago di Bauxite

Sur la route d’Otranto, à quelques kilomètres au sud de ville, je tombe sur un lieu totalement incroyable pour la région : un lac de bauxite. Je ne sais pas à quoi m’attendre en y arrivant et la surprise n’en est que plus belle!

C’est l’exploitation minière, aujourd’hui abandonnée dans la région, qui a formé ce lac étonnant d’un vert émeraude, contrastant avec le rouge vif de la roche. Je reste là un long moment, fascinée, à contempler les différents reflets sur l’eau, à mesure que le soleil pointe le bout de son nez.

Otranto

Otranto est elle une jolie petite ville typique de Méditerranée, située à l’extrême pointe de l’Adriatique. Un imposant château aragonais surplombe la mer translucide. Qu’il est bon de flâner dans ses rues ou d’observer les bateaux de pêcheurs du haut de ses remparts. J’adore cette ville, à l’ambiance balnéaire tranquille.

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Ponte Ciolo

Un autre de mes coups de foudre pouillesques. Oui vous avez bien lu, j’invente des mots!

Le Ponte Ciolo est situé tout au sud du Salento, à Gagliano del Capo. Ce lieu est juste incroyablement beau. Le pont domine une crique au bleu azur dans laquelle on peut descendre en escaladant les rochers ou en empruntant l’escalier serpentant dans  la roche.

Je reste là de nombreuses heures, fascinée par la vue, hypnotisée par la couleur de l’eau. L’eau fraîche du mois de mai me revigore et me donne envie de revenir quand les températures sont plus douces.  

Quand le soleil descend, j’emprunte le sentier qui longe la côte vers le nord, le « Sentiero cipolliane ». Celui-ci mène droit dans un grotte à quelques dizaines de mètres au-dessus de l’eau. La vue est vertigineuse.

Santa Maria di Leuca, à la rencontre de l’Adriatique et de la mer ionienne

C’est la ville la plus au sud des Pouilles, là où se rencontrent les mers adriatique et ionienne. Sur son promontoire, trône la basilique Santa Maria de finibus terrae ainsi que le 2e phare le plus important d’Italie, culminant à 102 mètres au-dessus de la mer. La chaleur de ce mois de mai m’accable et je redescends rapidement sur le bord de mer à la recherche d’un coin de fraîcheur.

Le Salento, côté ionien

J’ai tellement adoré la côte adriatique, qu’il est vrai que je ne me suis pas attardée de l’autre côté. J’approfondirai cette côte lors de mon prochain voyage dans les Pouilles, afin de profiter des splendides plages du littoral.

Gallipoli

Je ne manque cependant pas de visiter la célèbre ville de Gallipoli, autant mystérieuse que touristique. Les couleurs délavées de son centre historique contrastent avec la modernité du Borgo, la ville nouvelle où un immeuble en verre détonne dans le paysage.

J’attends que le soleil descende un peu afin d’admirer les belles lumières sur la ville au loin. Je longe la mer et m’arrête manger une délicieuse glace artisanale de chez Silvio, une institution dans la région, bien caché dans son camion garé sur le bord de mer.

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Porto Selvaggio

Le parc de Porto Selvaggio est une immense forêt  de pins d’Alep, surplombant la mer et dans laquelle il fait bon se promener sur ses sentiers pédestres. Long de 7 kms environ, on peut y faire escale dans ses criques et visiter notamment la grotta del Cavallo (grotte du cheval). Ce jour là, le temps est maussade, mais j’observe les quelques jeunes du coin venus pique-niquer dans le parc.

Conseils pratiques pour visiter les Pouilles en Italie

Arrivée dans les Pouilles

Deux aéroports principaux desservent la région des Pouilles : celui de Bari et celui de Brindisi. Vous pourrez trouver de nombreux vols pas chers à destination de ces deux villes, notamment avec Transavia qui a ouvert récemment une ligne Paris-Brindisi.

Louer une voiture en Italie

Attention aux déconvenues lorsque vous louez une voiture en Italie! Car les loueurs italiens demandent de fournir une carte « de crédit », à savoir une carte à débit différé, à la fois pour régler le coût de la location, mais aussi pour bloquer une caution débitée en cas de vol ou de dégradation du véhicule. Vérifiez avant de partir, car la plupart du temps, nous possédons en France une carte « de débit », à savoir une carte à débit immédiat.

En Italie ce type de carte peut être refusé lorsque vous récupérez votre voiture – ça m’est arrivé à Naples l’année dernière !- même si le compte est suffisamment approvisionné pour couvrir le montant de la caution. La seule alternative que vous proposera alors le loueur sera de souscrire à une assurance extrêmement chère pour couvrir les risques! De quoi plomber votre budget vacances.

Pour éviter ce type de désillusion au moment de louer un véhicule en Italie, assurez-vous en amont que la mention « Crédit » figure sur votre carte. Si ce n’est pas le cas, je vous conseille alors de commander rapidement une carte à débit différé avant de partir. C’est ce que j’ai fait avant d’aller dans les Pouilles pour ne pas me faire avoir. J’ai commandé auprès de Boursorama ma nouvelle carte que j’ai reçue en 2 jours et payée 10€!! Au top!

Pour réserver la voiture, je passe en général par le comparateur Carigami, avec lequel j’ai toujours trouvé de super prix!

Se garer en Italie

C’est l’autre point noir d’un road-trip en Italie! En saison basse, je n’ai pas eu trop de mal à me garer gratuitement, mais au vu du peu de places, je n’ose imaginer ce que ça donne quand la haute saison bat son plein. La plupart des parkings dans les Pouilles sont payants et extrêmement chers. Ca peut aller de 50 centimes à 2€ de l’heure! Autant dire une fortune si vous passez vos journée à visiter. J’ai préféré chaque fois me garer en dehors du centre ville, quitte à marche un quart d’heure, plutôt que de m’engouffrer dans les ruelles étroites des centres villes à tourner et virer pour trouver une place, ce qui peut rapidement devenir un calvaire!

Quand voyager dans les Pouilles?

Je ne vais pas vous mentir, si j’ai autant adoré les Pouilles, c’est parce que j’y suis allée au mois de mai. La région a su garder charme et authenticité, ses habitants sont adorables, et les prix restent doux. Et surtout, je me sentais seule au monde ! Je ne sais pas ce que ça donne l’été, mais j’aurais un peu peur d’essayer… Si vous le pouvez – ça n’est pas donné à tout le monde – privilégiez l’arrière saison : juin ou septembre, afin de profiter au mieux de la magie des lieux!

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